Issue 5

OpenAI a lancé GPT‑4.5, une version intermédiaire de son modèle de langage, d’abord en aperçu pour les abonnés Pro et développeurs de ChatGPT. Présenté comme un modèle « gigantesque et coûteux », GPT‑4.5 améliore la compréhension des nuances émotionnelles et la reconnaissance de schémas, tout en réduisant nettement le taux d’« hallucinations » (37%, contre 62% pour la version antérieure). Son déploiement est progressif par manque de puissance de calcul disponible : Sam Altman admet avoir dû ajouter en urgence des « dizaines de milliers de GPU » pour répondre à la demande. S’il constitue surtout une étape avant GPT‑5, le modèle permet déjà le chargement de fichiers et d’images et des réponses plus naturelles, consolidant l’avance d’OpenAI dans la course aux IA géantes.

Lors du MWC 2025 de Barcelone, Google a dévoilé des fonctions inédites de son assistant IA Gemini, lui permettant de comprendre l’environnement visuel de l’utilisateur en temps réel. La fonctionnalité Screenshare offre la possibilité de partager l’écran de son smartphone à Gemini, qui analyse alors le contenu affiché et répond aux questions en fonction de ce qu’il « voit ». Dans une démonstration, l’IA a par exemple proposé des idées de tenue vestimentaire à partir de la photo d’un jean affiché sur un site web, illustrant cette combinaison de vision par ordinateur et d’assistance conversationnelle.

Anthropic a annoncé Claude 3.7 “Sonnet”, présenté comme le premier modèle d’IA à raisonnement hybride du marché. Cette IA de nouvelle génération peut soit produire des réponses quasi instantanées, soit engager une réflexion pas à pas plus longue et approfondie lorsque la tâche l’exige, imitant en cela nos deux modes de pensée (réflexe et analytique).

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a qualifié 2025 d’« année déterminante » pour l’intelligence artificielle et entend y investir massivement pour distancer ses rivaux. Meta prévoit entre 60 et 65 milliards de dollars de dépenses d’investissement dédiées notamment à l’IA sur l’année.