10.11.2020

Le mouvement " Meltdown Flags" * Lance une mobilisation digitale mondiale

"Meltdown Flags", les drapeaux qui fondent", est un mouvement symbolique qui consiste à rendre visuelle l'accélération de la fonte des glaciers en réduisant la surface blanche des drapeaux des pays qui en sont dotés, comme la France, l'Italie ou encore le Chili.

A l'heure à laquelle aurait dû se dérouler la COP26 (du 9 au 19 novembre 2020), avant son report en 2021 pour cause de pandémie de Covid-19, l'opération « Meltdown Flags » lance une mobilisation digitale mondiale pour faire prendre conscience au plus grand nombre de l'impact du réchauffement climatique sur les glaciers, sans lesquels la vie sur terre pourrait devenir impossible à l'homme. "Meltdown flags" est un projet né lors de la COP25 à Madrid dans le but de mettre en évidence l'impact dramatique du réchauffement climatique sur les glaciers du monde, de fournir des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'encourager les Etats à plus de volonté politique sur le sujet de la crise climatique. Ce mouvement est né de l'initiative conjointe du groupe Meter, spécialiste des datas des sciences et de l'environnement, du groupe de communication international Serviceplan et du studio de design Moby Digg.

 

Décembre 2019 : L'opération Meltdown Flags voit le jour à Madrid (Espagne) lors de la COP25

La conférence sur le changement climatique COP25 qui s'est déroulée à Madrid en décembre 2019 a marqué le lancement de l'opération Meltdown Flags, une illustration visuelle de la fonte des glaciers. Cette initiative scientifique et artistique avait pour but de frapper les esprits en réduisant concrètement la surface blanche contenue dans les drapeaux de pays comportant des glaciers, proportionnellement au chiffre du recul des glaciers sur leur territoire. Ces drapeaux avaient alors été brandis dans le cadre d'une manifestation dans les rues de Madrid.

9 novembre 2020 : Meltdown Flags devient une mobilisation numérique mondiale

Près d'un an plus tard, le projet Meltdown flags prend une forme nouvelle en devenant une manifestation numérique du 9 au 19 novembre 2020, dates auxquelles la COP26, la plus importante réunion internationale sur le climat de l'année, aurait dû se tenir à Glasgow avant d'être reportée en novembre 2021 en raison de la pandémie de Covid-19. Cette mobilisation numérique donne l'occasion de diffuser des contenus informatifs et interactifs sur la science des glaciers, notamment via les médias sociaux.

 

« Meltdown flags » : rendre visible un drame silencieux mais pas inéluctable

 

Lancée lors de la COP25 à Madrid, l'initiative "Meltdown Flags" (les drapeaux fondent), visait à pointer du doigt l'inaction des états, de manière visuelle, impactante et compréhensible par tous. L'idée consistait à modifier le design des symboles sacrés que sont les drapeaux nationaux en réduisant leur partie blanche proportionnellement au chiffre du recul des glaciers sur leur territoire. En outre, dans de nombreux pays comme en Italie et au Chili, la partie blanche des drapeaux symbolise leurs glaciers. Depuis, ces drapeaux revisités uniques ont fait l'objet d'une exposition itinérante en Europe, doublée d'une mission éducative, et constituent un symbole fort de la lutte contre le réchauffement climatique. Cousus à la main, les "Meltdown Flags" sont actuellement exposés au musée alpin du légendaire alpiniste italien Reinhold Messner à Bolzano en Italie au Messner Mountain Museum (MMM), jusqu'en 2021.

Pour opérer cette diminution de manière sérieuse et documentée, l'agence Serviceplan s'est reposée sur les données scientifiques et les modèles de projection émanant de la société de technologie environnementale Meter et d'organisations telles que l'UNESCO, la NASA et des universités de Zurich et d'Innsbruck, entre autres.

 

Les "Meltdown Flags" montrent l'état passé, actuel et futur de l'effondrement. Ils donnent un aperçu l'accélération vertigineuse de la fonte des glaciers entre 1995, l'année de la première conférence des Nations unies sur le changement climatique, à 2050, l'année fixée par les Nations unies pour atteindre des émissions nettes zéro et limiter la température mondiale à 1,5 °C.

 

Les drapeaux de l'Argentine, de l'Autriche, du Canada, du Chili, de la France, du Groenland, de l'Islande, de l'Inde, de l'Iran, de l'Italie, du Mexique, de la Norvège, du Pakistan, du Pérou, de la Russie, des États-Unis et de l'Ouzbékistan, tous des pays dotés de glaciers, ont été convertis en "Meltdown Flags".

 

Sur le site https://www.meltdownflags.org, les drapeaux et les données peuvent être visualisés de manière interactive. Les visiteurs peuvent soutenir la cause de différentes manières, de la compensation du CO2 à la création de visuels à l'aide d'une typographie personnalisée.

Meltdown Flags : des personnalités s'associent à la cause

Malgré la prédominance du Covid-19 dans les préoccupations 2020, l'initiative Meltdown Flags a reçu l'appui de nombreuses personnalités engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique, de l'alpiniste italien de renommée mondiale Reinhold Messner à la glaciologue française Heidi Sevestre, en passant par l'ambassadeur des Nations unies pour l'environnement Malcolm Wood. Des organisations mondiales de défense du climat comme Protect Our Winters ou encore des institutions nationales de législation sur le climat comme la Fundación Glaciares Chilenos, ont exploité les drapeaux pour plaider en faveur d'une loi pour la protection des glaciers dans leur pays. 

Reinhold Messner a commenté : "Je suis allé dans tous ces pays. Dans de nombreux endroits où nous avons escaladé des glaciers par le passé, il n'y a [plus] de glace. J'ai vu de mes propres yeux les glaciers mourants visualisés dans ces "Meltdown Flags"".

Le Dr. Sevestre a expliqué : "Des projets comme les "Meltdown Flags" sont fondamentaux parce qu'en tant que scientifiques, nous sous-estimons souvent le peu de connaissances que les gens ont des glaciers. Nous avons besoin de ces initiatives pour rendre la science accessible, passionnante, mais surtout pour rendre nos connaissances accessibles à tous".

Christian Hertel, vice-président du marketing du groupe METER, a ajouté : "Nous avons documenté et étudié le changement climatique mondial pendant des décennies. Avec Meltdown Flags, nous voulons partager nos connaissances, éduquer sur l'importance de la science environnementale, en particulier celle des glaciers, et encourager les gens à agir".

Matthias Harbeck, de CCO Serviceplan Allemagne, a déclaré : "Le groupe Serviceplan est conscient de sa responsabilité et a récemment lancé un plan mondial de neutralité climatique, en commençant par l'Allemagne. Nous aimons tous notre maison - et nous aimons tous le monde dans lequel nous vivons. Avec les "Meltdown Flags", nous voulons lancer un appel aux décideurs du monde entier pour qu'ils protègent le monde que nous appelons tous « chez nous »,  contre la crise climatique".

 

Et demain : un monde sans glaciers ?

L'éradication des glaciers de la planète aurait des conséquences désastreuses sur la nature, la biodiversité et, en fin de compte, sur le destin de l'humanité, avertissent les plus grands scientifiques du monde et Sir David Attenborough dans son nouveau documentaire "A Life On Our Planet" et le livre qui l'accompagne. La glace du Groenland fond plus vite qu'à aucun moment au cours des 12 000 dernières années, et une perte accrue de glace pourrait entraîner une hausse du niveau de la mer pouvant atteindre 10 cm d'ici la fin du siècle. Le rythme de fonte des glaciers correspond à celui de n'importe quel autre enregistrement géologique de la période holocène (la période depuis la dernière période glaciaire).**

Pour chaque centimètre d'élévation du niveau de la mer, un million de personnes perdraient leur maison. La ressource la plus vitale de la planète est également en jeu : Les glaciers sont une source de vie vitale, ils stockent 69% de l'eau douce de la planète. S'ils devaient fondre complètement, l'humanité perdrait l'accès à l'eau potable, une source d'énergie, et à l'irrigation. La fonte totale entraînerait une élévation du niveau de la mer à un niveau record. 

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, témoigne du "manque de volonté politique" des gouvernements pour atteindre les objectifs climatiques qu'ils se sont fixés par contrat. Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de l'agence des Nations unies pour le changement climatique, a exhorté les gouvernements à relancer leur économie post-pandémique en gardant à l'esprit les objectifs climatiques.

 

**Source : The Guardian: https://www.theguardian.com/world/2020/sep/30/greenlands-ice-melting-faster-sea-level-rise

 

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Maurane Coudert
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