Jamais entendu parler de la SPARK Academy ? Aucun souci.
Il s’agit de notre programme annuel dédié aux talents émergents, conçu pour inspirer, challenger et connecter les jeunes créatifs au-delà des frontières. Le parcours s’articule autour de trois grandes étapes, dont la dernière se déroule pendant le Festival des Cannes Lions. Cette année, 22 talents venus de huit pays y participent.

À leurs côtés, deux équipes représenteront l’Allemagne lors de la compétition internationale des Young Lions à Cannes : Vira Ronkina et Vivien Katholing dans la catégorie Design, ainsi que Jil-Marielle Ihnen et Sofia Soto dans la catégorie Media. On croise les doigts !

Mais concrètement, ça fait quoi de participer à la SPARK Academy ou de concourir aux Young Lions ?

On a inversé les rôles : les Sparkies et Young Lions de cette année ont interviewé les talents de l’an dernier. Ensemble, ils ont parlé de progression, d’audace, de confiance créative et bien sûr, de leurs souvenirs les plus marquants à Cannes.

Split image: Top right shows Ludovica Lamantea in a beige background wearing a light blue blouse. Bottom left shows Sanne Klink smiling against a green background in a black blouse. Text highlights their names and job roles.Ludovica is Copywriter at Serviceplan Italia, Sanne is Creative Specialist at Serviceplan Amsterdam.

Ludovica & Sanne

Ludovica Lamantea : Comment as-tu intégré ton expérience à la SPARK Academy dans ton quotidien au travail ?

Sanne Klink : La SPARK Academy m’a vraiment ouvert les yeux, notamment sur le travail en groupe dans des contextes rapides comme pendant les ÜberJams. Avant, j’avais tendance à être un peu stressée à l’idée de participer à des brainstormings ou des sessions d’idéation, par peur de ne pas trouver « l’idée parfaite » sur le moment. Mais pendant les ÜberJams, on a vraiment fonctionné comme un collectif, avec l’objectif commun de faire émerger des idées, et c’est cette approche collaborative qu’on applique aujourd’hui dans beaucoup de nos brainstorms, avec bien plus de confiance qu’avant.

Ludovica : En quoi la SPARK Academy a-t-elle changé ta manière d’aborder les briefs ?
Sanne : Très bonne question ! Je dirais que la SPARK Academy m’a permis de rêver un peu plus grand. J’ai la chance de faire partie d’une super équipe, et chez Serviceplan Amsterdam, on a de grandes ambitions. Mais pendant la SPARK, j’ai vraiment compris ce qui était possible, même à partir d’une toute petite idée. Une grande campagne peut naître d’un bon insight, d’une bonne blague, voire d’un bon échec. Alors maintenant, quand je lis un brief, j’essaie de le faire avec cette perspective : parfois, il faut oser proposer quelque chose de fun, voire un peu fou, même si ça veut dire sortir de sa zone de confort.

Ludovica : As-tu gardé contact avec d’autres participants de la SPARK Academy depuis l’année dernière ?
Sanne : J’ai rencontré des gens formidables pendant la SPARK. Avec les emplois du temps chargés et les kilomètres qui nous séparent, ce n’est pas évident de rester en contact étroit. Mais j’ai eu l’occasion de refaire des brainstorms avec Ana Doga et Till Isken, mon premier groupe d’ÜberJam. C’est Ana qui en a eu l’initiative, et on a passé quelques sessions très sympas ensemble ! Même si on ne parle pas tous les jours, la SPARK Academy est vraiment un lieu où l’on peut découvrir des profils inspirants, leurs projets, leurs façons de travailler et leurs ambitions.

Split image: Top left features a stylized, graphic illustration of Vira Ronkina on a red-pink background. Bottom right shows Lena Handel smiling in a stylish restaurant setting. Text displays their names and job titles.Vira is a Designer at Serviceplan NEO, Lena is a Senior Client Consultant at Mediaplus.

Vira & Lena

Vira Ronkina : En quoi l’expérience des Young Lions et la semaine à Cannes t’ont-elles marquée ?
Lena Handel : J’ai réalisé à quel point il peut se passer de grandes choses quand on sort de sa zone de confort. Je suis rentrée de Cannes pleine d’inspiration, de gratitude et avec une vision beaucoup plus claire de ce que je veux dans mon travail, mais aussi dans ma vie personnelle. Mais le plus fort, c’est que j’ai rencontré Alice : on ne se connaissait pas avant la compétition, et j’ai trouvé en elle non seulement une partenaire créative, mais aussi une vraie amie.

Vira : Quand on développe un concept, sur quoi faut-il vraiment se concentrer ? Est-ce qu’il y a des approches créatives qui se démarquent ?
Lena : En regardant les cas gagnants de l’an dernier, un point commun sautait aux yeux : ils avaient tous une dimension émotionnelle forte, combinée à un twist malin et inattendu. C’est ce qui marque les esprits et qui convainc. Plus globalement, plus une idée est claire et simple à exprimer, plus elle a d’impact. La complexité impressionne rarement. La clarté et la pertinence, si.

Vira : Quelle a été ta plus grande leçon pendant les Young Lions ?
Lena : Ce n’est peut-être pas révolutionnaire pour des créatifs aguerris, mais pour moi, le plus gros apprentissage a été : certains jours, la grande idée ne vient tout simplement pas et c’est OK. Dans ces moments-là, l’enjeu, ce n’est pas la perfection, mais de tirer le meilleur de ce qu’on a. Avec le recul, une chose est sûre : rien que d’être là-bas, c’était déjà une victoire.

Vira : Pourquoi faudrait-il postuler aux Young Lions selon toi ?
Lena : Parce que c’est une opportunité unique de se challenger, de repousser ses limites créatives et de vivre une expérience incroyable. Pour nous, ça a été l’un des moments les plus intenses, formateurs et inspirants de notre parcours. On a grandi en équipe, on a tout donné sous pression et on a vu à quel point la créativité peut être puissante. Et puis on rencontre des talents et des rôles modèles du monde entier. Les Cannes Young Lions font partie des plus grands temps forts de ma carrière, sans hésitation. Donc vraiment : foncez. Postulez. Ça vaut 1000 fois le coup.

Vira : Et pour finir, une question facile (j’espère !) : quel est l’événement à ne surtout pas rater ?
Lena : Sans hésiter, la closing party du vendredi soir à Cannes. C’est le moment où toute la pression retombe, où on relâche tout dans une ambiance incroyable. Et ne zappez pas les cérémonies de remise des prix : c’est un must !

Split image: Top left shows Paul Frohn smiling in a white shirt with greenery in the background. Bottom right shows Christophe Lefèvre-Henzel in black and white, posing with a bowling ball. Text provides their names and job titles. Paul is Visual & Motion Designer at PlanNet Cologne and Christophe is Senior Art Director at Serviceplan Bubble.

Paul & Chris

Paul Frohn : Si tu devais résumer ton expérience à Cannes avec une seule chanson ?
Christophe Lefévre-Henzel : Get Down Saturday Night d’Oliver Cheatham.

Paul : Y a-t-il un projet vu à Cannes Lions 2024 qui t’a particulièrement marqué, un que tu as encore en tête aujourd’hui ?
Chris : Oui, plusieurs projets m’ont vraiment impressionné cette année, mais si je devais n’en retenir qu’un, ce serait la campagne “WoMen’s Football” d’Orange. Une idée brillante, simple, mais extrêmement puissante, avec une exécution parfaite. Le plus marquant ? Voir les réactions sur les visages des gens. Ça en dit long sur son impact.

Paul : As-tu participé à une catégorie des Young Lions ? Et sinon, que penses-tu de cette compétition ? Tu la recommanderais ?
Chris : Oui, j’ai eu la chance de participer aux Young Lions en 2018 (ou peut-être 2017) dans la catégorie “Digital”. On n’a pas gagné, mais l’expérience était incroyable. Cracker un brief en seulement 24 heures, c’est à la fois intense et super excitant, surtout quand le client, c’est la WWE.

Je recommande cette compétition à 100 %. C’est une opportunité unique de se mesurer aux meilleurs créatifs de sa génération, de se dépasser, et même si on ne repart pas avec un prix, être sélectionné pour y participer, c’est déjà une vraie reconnaissance. C’est un signe qu’on a du potentiel et ça, c’est précieux.

Paul : L’ambiance du Festival Cannes Lions, c’était conforme à ce que tu imaginais ? Ou complètement différent ?
Chris : Ça dépend vraiment de la façon dont tu y vas. Ma première fois, j’y suis allé avec mon agence c’était super fun, j’ai pu prendre le temps de tout découvrir, rencontrer plein de gens, profiter de l’ambiance.

Mais y aller comme lauréat Young Lions ou comme Sparkie, c’est encore autre chose et franchement, c’est même mieux. Quand tu es Young Lions, tu affrontes les meilleurs jeunes créatifs du monde, c’est grisant. Et en tant que Sparkie, tu bosses sur un vrai brief client, avec une chance que ton idée voie réellement le jour. Tu es entouré de directeurs de création de haut niveau, toujours ouverts à la discussion et prêts à partager leurs conseils.

Aller à Cannes juste pour faire la fête, c’est sympa. Mais y aller pour apprendre, échanger, et construire des relations pro, c’est une vraie bascule. Il suffit d’oser parler aux gens, même de manière spontanée, tu en ressors toujours grandi.

Paul : Est-ce que le programme SPARK Academy t’a appris quelque chose d’inattendu ou de particulièrement précieux ?
Chris : On a appris des techniques super utiles, comment identifier des insights et les transformer en bonnes idées. Je m’en sers encore aujourd’hui dans mes briefs clients. Mais au-delà de ça, ce sont surtout les moments vécus pendant le programme qui m’ont marqué : des workshops enrichissants, des intervenants hyper inspirants, et bien sûr les voyages à Munich et à Cannes. Chaque étape avait sa propre valeur, et l’ensemble reste une des expériences les plus riches que j’ai eues.

SPARK Academy et Young Lions l’année dernière…

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